Tu n'étais pas si civilisé?

Je déteste la fête des taureaux. Une fête basée sur la torture et l'extenuation jusqu'à la mort d'un être vivant? Bon, peut être je me suis trompée et je suis une hippie qui n'est pas capable d'apprécier la beauté d'un art si complexe... le truc c'est que je déteste les taureaux parce que je ne peux pas supporter la violence et la haine, et elles sont les protagonistes de ce que je veux raconter aujoud'hui.

Le soir du 9 juillet 2016 meurait en toréant le jeune torero Víctor Barrio. On sait que, quand un torero meurt en train de toréer, la division entre taurins et antitaurins brûle comme jamais. Les manifestations de peine et de joie cognent brutalement et les réseaux sociaux devienent un champ de bataille mais...un moment...des manifestations de joie? Des manifestations de joie à cause de la mort d'une personne? En effet, après l'accident de cet homme, des réseaux comme twitter et facebook se sont remplies de publications offensives et délibérément cruelles vers lui et même vers sa famille, car il avait une femme et des enfants, en célébrant l'accident:

http://www.europapress.es/sociedad/noticia-antitaurinos-celebran-twitter-muerte-torero-victor-barrios-20160711143352.html

Comme vous pouvez observer, il y a eu aussi des "memes" pour completer quelques messages, un truc qui me semble très puéril et innécessaire. Et voici ma question: est-ce que vous pensez qu'on a le droit de se moquer de la mort, soit d'un torero ou d'un minier? Ne vous semble-t-il pas très hypocrite qu'il y ait des gens qui se font appeler "antitaurins" parce qu'elles sont contre la violence mais qui célèbrent la mort d'un autre être vivant, d'un humain? Moi, je vois ici le quid de la question. Pour moi, comme j'ai publié le jour de cette nouvelle sur mon facebook, il y a des personnes qui célèbrent la mort du taureau, il y a des personnes qui célèbrent la mort du torero...et ce sont tous des personnes qui célèbrent la MORT. Si on a décidé d'être civilisé, on a l'obligation d'être civilisé toujours. Arrêtons la double morale. Je peux penser que cet homme savait parfaitement qu'il pouvait mourir, mais c'est une sorte d'honneur au monde de la tauromachie, n'est-ce pas? Pour cette raison, je n'ai pas pleuré sa mort. C'était sa vie, son choix et sa responsabilité (considerer le fait qu'il a laissé des enfants est un autre thème), et pourtant je ne me sens pas heureuse. Être torero est dangereux, et le taureau, qui n'a pas choisi être là, a tout le droit (et deux bons moyens) pour se défendre. C'est tout.